Retrouvez ici le podcast de l’émission du 6 décembre 2017.
La péritonite infectieuse féline (PIF) ?
Les éleveurs de chats connaissent malheureusement bien la péritonite infectieuse féline qu’on appelle aussi PIF. En fait, pour bien comprendre son importance, il faut savoir qu’il existe 2 virus de la famille des Coronavirus chez le chat. Un premier qui se développe dans l’intestin et qui n’est pas grave. Au pire il déclenche une petite diarrhée mais bien souvent il passe inaperçu et en quelques jours le chat s’en débarrasse. Ce virus est très présent. Certains de nos auditeurs ont pu avoir leur chat infecté sans jamais l’avoir su.
Le problème, c’est que ce virus est capable, sans prévenir, de muter, c’est à dire de se transformer en un virus bien plus dangereux qui va déclencher la fameuse PIF.
Quels sont les symptômes ?
La maladie commence par des signes peu spécifiques comme de la fièvre, de la perte d’appétit. Puis ensuite viennent des signes plus évocateurs comme l’amaigrissement, l’ictère (la fameuse « jaunisse »). Il existe des formes dites humides, plus fréquentes , dans lesquels le chat fait des épanchements, c’est à dire qu’il peut accumuler un liquide dans son ventre et ça le fait gonfler. D’autres formes sont dites sèches, avec plutôt des signes nerveux et oculaires.
Quels sont les traitements ?
Malheureusement il n’y en a pas. La PIF est une maladie mortelle dans 100% des cas en quelques semaines. En plus, on n’a pas de vaccin. Et pire, comme elle vient de la mutation d’une maladie qui, elle, est quasi-assymptomatique, on ne la voit pas arriver. Elle n’est pas contagieuse pour l’homme ou d’autres espèces. En revanche, dans un effectivement félin, comme un élevage ou une pension, elle peut faire des ravages. Ce que l’on sait, c’est qu’un chat atteint du SIDA du chat ou de la leucose a 2 fois plus de chance de développer une PIF.
La seule chose que l’on sait faire en revanche, c’est poser un diagnostic de certitude avec des examens au laboratoire, par exemple sur le liquide d’épanchement.
Chez le chaton, la PIF constitue même un vice rédhibitoire. C’est à dire que si vous achetez un chaton et qu’il meurt d’une PIF, le vendeur a une obligation légale de vous rembourser intégralement, c’est déjà prévu dans les textes de loi. Bien maigre consolation me direz-vous mais cela montre à quel point la maladie est prise au sérieux.
En tout cas, si vous prévoyez d’héberger plusieurs chats ensemble, que ce soit de façon professionnelle ou non, n’hésitez pas à demander des conseils à votre vétérinaire !